It has been developed by a judge outside the judicial sphere, on the basis of a limited number of reference texts (e.g. Act dated February 17, 1800 on Public Works). Most of the case law consists of decisions made by the Conseil d’Etat re-created in 1799 by Bonaparte. The existence of the administrative judge results from the Act dated August 16 and 24, 1790, prohibiting judges from “disturbing (…) the operations of public authorities”. It reinforces the separation of the executive and judicial powers.
Case law remains an essential element under administrative law but it more and more relies on codes (administrative justice code, public procurement code, code of relations between the public and the Administration, general code of local authorities, general code of properties of public entities, etc.).
Administrative law is based on general interest, i.e. a criterion of lawfulness of the Administration’s acts. Its purpose is the compliance with the hierarchy of standards (from the Constitution to municipal orders) and the general principals of law (principal of equal rights, continuity in public services, etc.). It favors the public service interest instead of individual interests and provides the Administration with action means, such as prerogatives of public power, which exceed those provided for by ordinary law for private bodies (civil law, commercial law). The administrative act is enforceable directly and is deemed legal so long as its unlawfulness is not evidenced by a judge. An administrative contract may be amended by the Administration unilaterally.
The rights of the individual are recognized, such as : the lawfulness of any administrative order (ultra vires) may be disputed before a judge controlling the grounds thereof (principle of proportionality); indemnification in case of fault by the Administration or abnormal and special damage.
With constitutional law, administrative law is the main subject of public law.
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Le droit administratif est à la fois le droit propre à l'administration (constituée des personnes publiques : l'Etat, les établissements publics, les collectivités territoriales, mais aussi de certaines personnes privées dotées de prérogatives de puissance publique) et le droit applicable à ses relations avec les administrés, individus ou personnes morales. Ce droit régit les moyens matériels et humains de l'administration (domaine public, fonction publique), mais aussi ses actes juridiques, qu'ils soient unilatéraux ou contractuels, ses agissements de fait et leurs conséquences, notamment en matière de responsabilité.
Il a été construit par un juge extérieur au monde judiciaire, sur la base d'un nombre limité de textes fondateurs (ex : loi du 28 pluviôse an VIII sur les travaux publics). C'est pour l'essentiel l'œuvre du Conseil d'Etat, recréé en 1799 par Bonaparte. L'existence du juge administratif découle de l'interdiction faite aux juges par la loi des 16 et 24 août 1790 de \"troubler (…) les opérations des corps administratifs\". Elle prolonge la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire.
La place de la jurisprudence reste essentielle dans le droit administratif, qui s'appuie de plus en plus sur des codes (code de justice administrative, code des marchés publics, code des relations entre le public et l'administration, code général des collectivités territoriales, code général des propriétés des personnes publiques etc).
Le droit administratif est fondé sur l'intérêt général, critère de la légalité des actes de l'administration. Il vise le respect de la hiérarchie des normes (de la Constitution à l'arrêté municipal) et des principes généraux du droit (principe d'égalité, continuité des services publics etc). Il privilégie l'intérêt du service public sur celui de l'individu et reconnaît à l'administration des moyens d'actions, notamment les prérogatives de puissance publique, qui vont au-delà de ceux du droit commun applicable aux personnes privées (droit civil, droit commercial). L'acte administratif est directement exécutoire et présumé légal tant que son illégalité n'a pas été établie par le juge. Le contrat administratif peut être modifié unilatéralement par l'administration.
Les droits de l'individu sont garantis : contester la légalité de toute décision administrative (recours pour excès de pouvoir) devant un juge qui en contrôle les motifs (proportionnalité); être indemnisé en cas de faute de l'administration ou si elle fait subir un préjudice anormal et spécial, pour citer deux droits essentiels.
Le droit administratif est la principale branche du droit public, à côté du droit constitutionnel.
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